L'asimine, la "mangue" des pays froids

...un fruit entre banane, papaye et mangue

Asimina triloba : Plante produisant un fruit à l'apparence vraiment tropicale

... et pourtant adaptée au froid et aux gels jusqu'à -25°c!

(Vous pouvez agrandir les photos, et les déplacer sur l'écran)

Cet arbre, originaire d'Amérique du Nord, produit les plus gros fruits comestibles que l'on peut rencontrer naturellement aux États-Unis et le Sud-Ouest d'Ontario, où il est appelé pawpaw tree.

Ce fruit délicieux a une texture de banane, de papaye ou de flan.  Son goût est proche de la mangue, avec des nuances de vanille, d'anis, de durian ou de café selon sa maturité. Son odeur rapelle la mangue, l'ananas, le jacques ou la banane bien mûre.

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Ce fruit a la peau lisse et fragile, de couleur verte à jaune, et semble vraiment tropical. Il sent une odeur très particulière et plutôt envahissante lorsqu'il est mûr.

A l'intérieur, une chair jaune-orange molle quand le fruit est mûr, et 1 ou 2 rangées de graines. Une peau fine enveloppe ce fruit en forme de patate...

Autour des graines, une chair gélatineuse et blanche avec peu de goût. La chair jaune est la meilleure partie : crémeuse, fondante, savoureuse. Ce fruit cultivable en Europe est incroyable!

Ses graines ressemblent à des gros haricots parfois applatis. Il semble que les graines aient une durée de vie courte.

Asimina Triloba : l'asiminier, l'arbre portant l'asimine :

Sur cette photo, voici un asiminier âgé de presque 20 ans. C'est un petit arbre qui, à l'âge adulte, produit beaucoup de fruits en fin d'été. Sa croissance est lente, l'arbre nécessite d'établir une racine pivot en profondeur. Mais la récompense après quelques années est une belle récolte de plusieurs dizaines de kilos d'asimines.

Les fruits sont sensibles à l'excès de soleil, ils préfèrent une lumière indirecte.

Le "coup de soleil" dégrade la chair en dessous de la tâche noire. De plus, il semblerait que les jeunes plants préfèrent une position pas trop ensoleillée.

Cet arbre produit de nombreux rejets depuis ses racines.

Certaines variétés sont plus hautes que larges...  ci-dessus : photo de la variété variété Overleese. Le port de cette variété est droit et montant.

La variété Sunflower s'étale plus dans la largeur et grandit moins haut malgré les années. L'asiminier peut donc être utilisé soit comme une haie, soit comme un petit arbre. Une autre différence de la variété Sunflower est la maturation plus tardive de ses fruits que ceux du cultivar Overleese.

L'asimine a un goût, une forme, une couleur et une odeur différente selon qu'il soit issu d'une plante de semis ou bien greffée. Certains cultivars sont autofertiles et d'autres nécessitent une pollinisation entre plusieurs plantes.

Merci à Henri de Meynes (commune du Gard) pour cet accueil chaleureux. Cette dégustation d'asimines nous a permis d'écrire cet article présentant ce fruit hors du commun, une gourmandise qui vaut le détour!

Le seul moyen de faire profiter de cette biodiversité à nos enfants est de la cultiver. En effet, l'asimine ne se vendra probablement pas en europe, à l'état de fruit frais, en dehors des circuits directs, du producteur au consommateur.

Les supermarchés ont besoin de fruits solides qui résistent au transports, aux changement de températures, aux manipulations des mains des clients, etc...

En conclusion, parlez de ce fruit, parlez-en encore, car la biodiversité - et surtout les fruits rares comestibles - représente l'avenir d'une société où les énergies deviennent de plus en plus chères, pour satisfaire les intérêts de certains.

Ne comptez pas sur une télévision dont le but est de vous rendre esclave de l'industrie, pour vous parler de ce fruit plus d'une minute et demie!

Aux USA, ce fruits est transformé en glaces et crèmes... mais le fruit frais n'est quasiment pas commercialisé : il s'agit donc d'un produit impossible à boycotter, un fruit que les freegans ne trouveront pas dans les poubelles, un fruit que seuls des paysans sensibles à la nécessité de la polyculture comme agriculture raisonnée pourront réintégrer dans leur terres...

PS : Attention aux polémiques relayées par Wikipedia; s'il est vrai qu'un abus de fruit frais peut déclencher des ravages/nettoyages du transit, cette "encyclopédie libre" ^{_{(mais pourtant aux intérêts douteux)}} n'aborde pas les pathologies que les nombreux anti-oxxydants de l'asimine pourraient soigner.

Où trouver des plants greffés d'asiminier ?

Voici la Liste des pépinières françaises proposant des fruitiers rares,

sur l'ancien site de la Confrérie des Planteurs de Fruitiers Rares :

^{http://web.archive.org/web/20100727124808/http://www.coplfr.org/pepinieresfrance.html}