Le BLABLA est né de plusieurs envies relatives à un projet de société :
- populariser la biodiversité fruitière comestible, faire de la pub pour les fruitiers méconnus, disparus, ou oubliés, afin de permettre aux citoyens de se revitaminer naturellement et avec plaisir. Pour que tout le monde puisse savoir qu'un "Manguier tolérant le froid"(*) existe et résiste à -25°c mais qu'il est peu cultivé, excepté aux USA, car il a beaucoup de défauts du point de vue commercial : nécessité de le récolter quand il est mûr à point, fragilité du fruit, conservation très courte, odeur envahissante.
- réactiver le tissu social
grâce à des groupes de pressions dont les noyaux insisteront auprès des
élus municipaux afin qu'une infime partie des budgets urbains servent à
la santé des gens : ceci par l'intermédiaire de plantations d'arbres
fruitiers dans les parcs publics qui seront LA condition de la
prolongation du mandat des élus du 21e siècle.
Seront
sélectionnés en priorité, les fruits savoureux sont non
commercialisables hors des circuits courts, car ils se conservent trop
peu de temps pour être vendus dans les réseaux de grande distribution.
L'exemple le plus en avance est la forêt fruitière de Seattle aux USA, Beacon Food Forest, qui s'établit sur 3 Hectares de terres publiques à 3 km du centre ville, et où se plante un vaste éventail de variétés de fruits, noix et baies.
- offrir à nos enfants des
vitamines rares, une bonne nutrition, l'équilibre dans la vie, la santé,
... Arrêtons de sangloter par pitié pour nos rejetons "Quel monde allons nous laisser à nos
enfants?";
Permettons-leur de s'épanouir dans un verger public
où ils
découvriront des fruits sur l'arbre, et pas simplement des arbres sans
fruits. Dans cet espace fruitier public, ils pourront rencontrer
d'autres enfants
Inverser l'inquiétude et se demander plutôt "Quels enfants allons nous laisser à ce monde?"
- permettre à des espèces (oiseaux par ex.) de se nourrir par ces fruits et eux aussi d'avoir une alimentation plus diversifiée et donc une meilleure santé; permettre à la biodiversité de profiter de la biodiversité non pas pour réparer les erreurs humaines, mais pour qu'on puisse déguster en même temps que les oiseaux les merveilles de la nature inimitables par les artifices de l'industrie! De même, les abeilles et de nombreux insectes auxiliaires sauront trouver le bénéfice dans un jardin plein de biodiversité.
Tout
le règne de la vie que nous avons bouleversé sera alors de nouveau
bienvenu pour vivre en collaboration avec l'homme, dès que nos sociétés
utiliseront vraiment la biodiversité arboricole comme outil
multifonctions à haut rendement.
- stabiliser l'économie grâce aux multiples avantages des forêts fruitières : faune et flore sauvage qui s'y plaira, absorption des eaux de pluies plus effective, stabilisation du climat par l'effet de brises-vent et d'ombrage, ...
...mais
SURTOUT par le fait que l'arbre fruitier est généralement un
investissement croissant, qui demande comme un enfant beaucoup
d'attention dans ses 10 premières années, et qui ensuite croît
généralement avec vigueur, devient peu à peu autonome, jusqu'à
l'abondante récolte des fruits de son développement. Contrairement à
l'asphalte qu'il faut entretenir constamment et qui n'apporte rien
d'autre qu'une possible croissance économique, la forêt fruitière
améliore la résilience d'une région.
- réconcilier les opposés
: une attitude de partage excessif, une envie de planter des arbres
fruitiers en accès libre peut être assimilée à du communisme
De même, l'abstinence de nombreuses communes (dépensant des centaines de milliers d'euros dans les TP) à planter des arbres fruitiers productifs et savoureux accessibles à tous peut être assimilée a du Néant-Libéralisme.
Pourtant, quelle que soit son orientation
politique, chacun peut prendre plaisir à déguster des fruits exquis
parmi les nombreux existants. Cependant, tous ceux-ci ne peuvent que
difficilement être cultivés au sein d'un seul et même jardin.
- complémentariser les approvisionnements : en ville, dans les parcs publics ou même à la campagne, des plantations massives d'asiminier, feijoa, murier platane, amélanchiers, baies de goji (...) ne seraient pas une nuisance économique pour les épiceries et supérettes qui n'achètent pas à leur grossistes ces fruits, faute de disponibilité sur les plateformes de distribution.
La
concurrence déloyale n'existe que dans le cas où l'on planterait les
mêmes espèces/variétés à proximité des magasins vendant les fruits
classiques (pomme, poire, prune, cerise, pêches, abricots...). Ce qui
est généralement vu comme une injustice économique pour les gérants de
magasins deviendrait alors une complémentarité entre les fruits locaux,
savoureux et gratuits avec les fruits du commerce, conservés,
transportés et vendus.
- influencer les investissements
: puisqu'une commune, une communauté de commune, ou bien une région ont
une valeur économique relative à la qualité de vie qu'elles proposent,
les plantations leur seront bénéfiques. Chaque entité disposant de
terrains permettant ces cultures est invitée à placer une miette de son
budget dans les fruitiers listés sur ce site. Ces arbres demanderont des
soins durant quelques années, mais ensuite et sauf exception, ils
produiront abondamment des fruits, de l'ombre pendant la canicule, du
bois et emprisonneront du carbone dans leurs tissus. L'asimine, un des
fruits les plus riches en anti-oxydants, et des plus étonnants par son
caractère exotique, participera à cette amélioration de la qualité de
vie que nous recherchons tous.
Et comme le dit un proverbe BLABLOIS :
"L'avenir de l'humanité peut s'imaginer en 2 groupes de survivants :
les céréales-killers et les chasseurs-cueilleurs"