Il y a dans la rue de la Bonne
Une femme contorsionniste
Qui exhibe et à tous donne
Un spectacle d’exhibitionniste.
L’entrée est gratuite avant
La majorité masculine,
Moi pour mes seize ans
Mon père m’amena voir la pouline.
Sur un planché de fortune
Jouxtant palettes à palettes
La féline pour quelque tunes
nous dévoile ses maigres gambettes.
Assise sur une chaise en bois,
La jambe droite sur le coup
L’autre autour du foie
Et les bras sous les genoux.
Elle commençait par la chemise
Boutons après boutons dégrafés
Et quoi qu’on en dise
Beaucoup d’élégance du doigté.
Le spectacle devenait chaud
Quand elle ôta son soutif
Avec le pouce et l’index en biseau
Qui glissait sur ses bras chétifs.
Puis vint le tour du pantalon
Qu’elle déboutonnait avec les pieds,
La fermeture éclair avec le talon,
En le retirant d’un beau déhanché.
Quand elle fut complètement nue
Mes yeux pleins de plaisir,
Là j’ai enfin sus
Le vendredi, mon père et son sourire.
MC07