Et alors je regarde la mer,
Un goéland se débat,
Elle d’huile et de pétrole amer
Tanio ton sang sonne le glas.
Rentre chez toi ma belle Hélène
Ta plage de sable doré
Est à cause de ce Boehlen
Noircie, collante et souillée.
Je pense au regard que Eric a,
Sur son bel océan Atlantique,
Ou se mélange la bile de l’Erika
Au bleu lagon si magnifique.
Et toujours ce pauvre goéland
Qui s’arrache tant bien que mal,
Quand le Torrey Canyon rend
Le contenu de ses cuves stomacales.
Quelques vapeurs donnent le vertige
Et les images noires sanglotent
Qui aurait voulu d’un tel Prestige ?
Quand enfin on voit la camelote.
Les responsables politiques serrent les fesses
En scrutant largement l’horizon
Et redoute que l’Atlantic Empress
S’empresse de dévoiler sa flottaison.
Le goéland épuisé, alors coule
Devant quelques regards complices
La suite et tout ce qui en découle,
S’échappe de la brèche de l’Amoco Cadiz.
MC07