Il y avait des grappes de rosée
Sur la vigne vierge du jardin
Une abeille les pattes polènisées
Arrivais à peine à ces fins.
Un pinson, le plumage grisonnant,
Se mélange aux feuilles verte
De la haie de troène, blanc
De fleurs de printemps ouvertes.
Des chardonnerets se baignaient
Dans une flaque fraîche,
Leurs plumes s’imprégnaient,
Et les filles faisaient les pimbêches.
Comme elles avaient l’air précieuses,
Ces femelles chardons,
Sous leur casque rouge, malicieuses
Elles sifflaient ma chanson.
Aujourd’hui le jardin est en friche
Les roses sont des ronces, et le lierre
Malheureusement il en est riche
Tous ça à cause de la guerre.
MC08